Tu as une vision trop militante du sujet, tu t'égares. Le désengagement de l'Etat dans la prévention de santé publique que tu préconises, les Etats-Unis l'ont appliqué. Conséquence, chacun prône sa "liberté vaccinale", avec les résultats qu'on connaît.johanono a écrit : ↑24 juin 2019, 17:41:15L'intervention tous azimuts des pouvoirs publics dans des pans entiers de notre vie quotidienne contribue à faire de nous des gens incapables de réfléchir par eux-mêmes. Cela ne sert plus à rien de réfléchir : l'Etat-nounou qui fait tout, qui voit tout, qui veille au grain, qui pense à notre bonheur, réfléchira à notre place et saura nous dire s'il y a danger. Si l'Etat-nounou ne nous dit rien, alors il n'y a pas de danger, on peut faire ce qu'on veut. Sauf que l'Etat qui fait déjà beaucoup ne peut pas tout... Avec une moindre intervention des pouvoirs publics, les mentalités seraient différentes, les gens davantage responsabilisés.
Tiens, d'ailleurs, loin d'être un Etat-providence, même les Etats-Unis au niveau fédéral diffusent des campagnes contre la drogue par exemple, contre l'obésité, et même des campagnes pour demander aux conducteurs d'arrêter de regarder leur smartphone au volant : https://www.securite-routiere.gouv.fr/a ... -au-volant
Ce qui me fait dire que les campagnes de prévention sont encore plus infantilisantes qu'en France et elles montrent ainsi que les Américains sont loin d'être des gens responsabilisés et suffisamment matures.
Ce n'est pas une question d'Etat-nounou ou quoi, c'est que l'Etat est un vecteur d'information particulièrement influent, avec une audience très large parce qu'on part du supposé (et j'insiste bien sur ce mot) que l'Etat répond à l'intérêt général alors que si la campagne venait d'organisations ou de sociétés privées, cela pourrait laisser planer le doute d'un conflit d'intérêts.
Donc, l'Etat une légitimité a priori, mais surtout les moyens de diffuser un message. Et surtout, s'il ne le fait pas, d'autres pourraient le faire à la place, mais de manière beaucoup plus pernicieuse (exemple aux Etats-Unis, où le lobby agro-alimentaire, profitant d'un désengagement de l'Etat, a pris la casquette du promoteur de la santé publique en accusant le gras comme source d'obésité et de toutes pathologies sans dire un mot sur le sucre).