El Fredo a écrit : ↑01 avr. 2017, 14:41:53
Je ne parle pas de faire la synthèse ou quoi que ce soit de ce genre, c'est un principe foireux qui a mené Hollande à la situation où il est actuellement. Non, je parle de rassembler. Hamon a fait 36% au premier tour, 58% au second, il ne peut pas envoyer chier les 42% qui n'ont pas voté pour lui. Personne ne lui demande de prendre les vallsistes dans son équipe ou de reprendre son programme, mais l'aile droite du PS a très mal pris qu'Hamon concentre 100% de ses efforts à draguer Jadot et Mélenchon en tournant le dos au reste du parti, car après tout le chemin à parcourir vers les socio-démocrates prêts à s'impliquer dans la campagne n'était pas tellement plus long. C'était une erreur d'aller rassembler hors du PS avant de rassembler au sein du PS. Je vous rappelle qu'il s'agit tout de même d'une élection présidentielle avec une législative au bout, comment imaginer qu'un type qui n'est pas capable de tendre la main aux autres types de son propre parti serait capable de former un gouvernement ? Et ça n'a visiblement pas échappé aux personnes sondées. Soit dit en passant Mélenchon a le même problème.
Pour gagner une élection présidentielle, les candidats n'ont pas que ça à foutre de passer leur temps à "rassembler" leur parti une fois qu'ils ont été désignés. Soit les éléments du parti le soutiennent, soit ils ne le soutiennent pas, point.
Là en l'occurrence, ils ne le soutiennent pas pour nombre d'entre eux et je ne crois pas du tout que la cause de ce rejet soit les discussions avec Jadot et Mélenchon dont l'électorat n'en a strictement rien à faire. La cause, c'est le revenu universel et son concept de laïcité très ouverte. Seulement voilà, s'il veut rester honnête et crédible, il ne peut pas renier le programme qu'il a présenté aux primaires et qui la fait gagner.
Par contre, les Français ont du mal à voir le revenu un universel comme autre chose qu'un programme généralisé d'assistanat doublé d'un appel d'air à l'immigration. Je pense qu'encore une fois, ce sont les Scandinaves qui montreront la voie sur cette innovation sociale, les latins sont encore loin d'être prêts.