Prêt entre particuliers

[Adeline]

Le prêt entre particuliers, également crédit communautaire (en anglais peer-to-peer lending, P2P lending ou parfois aussi social lending) est une activité financière qui consiste en des prêts d'argent entre particuliers.
Ce système proche de celui des banques mutualistes ou du microcrédit développé par Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, a pour but de permettre à toute personne désireuse de prêter ou d’emprunter de le faire directement entre particuliers et par là même occasion de s’affranchir des intermédiaires bancaires.
La simplicité de ce système permet à toute personne recherchant un crédit de le faire sans passer par les voies classiques que sont les banques et les organismes de crédit.

source ...

A une époque où les banques sont de plus en plus frileuses à prêter, incitant les revenus modestes aux crédits revolving chers et aux conditions peu regardantes ... je trouve cette formule adaptée.

Et vous ?

[Ramdams]

Crédit communautaire et financement participatif participent de la même logique : une économie limpide, directe qui répond aux attentes réelles, et ce plus rapidement, et permettant d'évaluer plus efficacement la solvabilité des emprunteurs. Plutôt que de renflouer les banques (qui servent des intérêts politiciens, comme ceux d'un certain Nicolas S.), on aurait du développer ces formes de financements.

[mordred]

Il y a un gros porc qui me doit une grosse somme d'argent. Et je peux toujours m'asseoir dessus. Avec son air bonasse de commerçant installé, il m'a bien eu. Il a tout bouffé au PMU en espérant gagner le gros lot pour rembourser ses divers créanciers.

[Jeff Van Planet]

Bien sûr que c'est une bonne idée: l'économie du peuple par le peuple pour le peuple plustôt qu'une économie de la France par le peuple pour la France. Qui n'à pas compris que quand je dis "France" je pense à ses élites?^^

[Baltorupec]

Je suis plutôt pour. Si l'on peut tuer un jour ou l'autre ces organismes archaïques que sont les banques, ça ne serait pas un mal. Par contre, je met un grand mais, et là je vais être en désaccord majeur avec Jeff. Quand tu prêtes ou que tu joues de l'argent, il faut être prêt à l'éventualité de ne pas être remboursé.

[Jeff Van Planet]

ne t(inquiètes pas pour les risques mon cher Balto, il doit déjà y avoir des plateformes qui fournissent des assurances "pertes" en échange d'une partie des intérêts.

[Nombrilist]

Oui. Les banques

[Jeff Van Planet]

non des plateformes internet. un peu de sérieux parfois ne fait pas de mal.

[Baltorupec]

Je reste très méfiant envers tout les jeux d'argent, c'est de la sorcellerie et ils n'amènent rien de bon mais ils sont nécessaires.

[Jeff Van Planet]

jeux d'argents? je n'arrive pas à faire le lien avec les prêts entre particuliers.

[Baltorupec]

J'utilise une définition très large des jeux d'argents, tout mouvement financier (prêt) est un pari.

Si tu prêtes, tu paris sur le fait que ton créancier sera en capacité de te rembourser, si tu achètes un viager, tu feras le paris que ton vendeur aura l'amabilité de crever dans un délai raisonnable, si tu vends une assurance, tu fais le pari qu'il n'arrivera pas à ton acheteur tout les malheurs du monde.

Le problème de ces paris, c'est que les gens sont mauvais perdants . Plus sérieusement, ils ont un potentiel de création de tensions énormes, et c'est compréhensible quand tu te retrouves dans la m.... car une personne gère mal l'argent que tu lui prêtes. Sur le plan strictement personnel, je suis un conseil assez simple "quand tu prêtes de l'argent, attend toi à ce que tu ne puisses pas le revoir". Ces paris sont nécessaires, mais attention aux excès. Nous sommes dans une société où nous nous endettons énormément, c'est un énorme pari sur l'avenir (technologique) mais cela ressemble plus à une forme de procrastination sociétal. Plutôt que d'affronter maintenant nos problèmes, souscrivons un emprunt.

[Jeff Van Planet]

Et si tu retires la notion d'argent et que tu mets des prêts de marchandises directe, qu'en dirais-tu?
Je précise: si au lieux de prêter de l'argent (beurk! du pognon ) et qu'à la place tu prêtes des patates à un mec qui te donnera des pommes le moment de la cueillette, penserais-tu la même chose?

[Nombrilist]

Le risque de filouterie est le même, et en plus il y a les facteurs non contrôlables comme les intempéries qui font que la personne pourrait ne pas te rembourser, même avec les meilleurs intentions du monde.

[Baltorupec]

Et si tu retires la notion d'argent et que tu mets des prêts de marchandises directe, qu'en dirais-tu?
Je précise: si au lieux de prêter de l'argent (beurk! du pognon ) et qu'à la place tu prêtes des patates à un mec qui te donnera des pommes le moment de la cueillette, penserais-tu la même chose?

Oui, cela s'applique au matériel en général. (Si on veut rentrer dans la métaphore, si je donnes des patates au mec, je comprendrais que je n'ai pas de pommes si tout sa pommeraie crève et je n'irais pas lui coller un procès pour non remboursement, mais ce n'est que la métaphore).

Je ne dis pas "beurk le pognon". Il s'agit d'une juste limite, tu ne peux pas vivre sans argent, et il vaut mieux que les êtres humains se consacrent au commerce qu'à la guerre, la juste limite c'est ni être dans l'anorexie, ni la boulimie.

L'argent, par extension les biens matériels ont fait partie des raisons qui ont mené au plus grand crimes qu'ait connu l'humanité, notamment la déportation des amérindiens des caraïbes et de l'Amérique du sud, puis le commerce triangulaire. Les expéditions vers l'amérique étaient financés par des prêts, et les nobliaux qui les menaient plutôt que de rentrer ruiné et déshonoré, ont préféré commettre les atrocités que l'on connait. Les anti abolitionnistes au sujet de l'esclavage mettaient en avant les risques financier de l'arrêt de cette pratique.

Supprimer l'argent n'est pas possible, et quoiqu'il en soit l'avidité fait partie de la nature humaine et donc le problème ne pourrait pas être résolu comme ça. Cette avidité est à la fois un puissant moteur pour nos actions, que ce soit une avidité de biens ou de reconnaissance, même les saints sont soumis au désir, dont l'avidité n'est que son paroxysme, et on agit par désir.

L'idée est de mettre l'avidité, le désir à sa juste place, ni la nier complètement pour la faire sortir sous un aspect plus pervers comme a pu le faire le communisme, ni la placer en tant que reine.

[Jeff Van Planet]

Mon cher Balto, je ne crois pas avoir bien tout saisis de ton message. néanmoins je vais essayé de répondre partiellement.

Si tu prêtes des patates au mec et qu'il ne te rembourse pas, et que tu laisse l'affaire couler sans plus d'énervement, alors tu cours le risque que plus personne tienne sa parole envers toi.


Quant au prêts qui selon toi auraient étaient à l'origine de plus grosse atrocités, oublions-les une petite minute:
imaginons un instant que Monsier X soit locataire et qu'il souhaite acheter une maison pour loger sa famille. Mais voilà il n'y à pas de "jeux d'argents" et il devra en plus de payer son loyer mettre chaque mois une somme de coté pour acheter sa maison. Je pense que peut de gens pourraient le faire.

Donc pour revenir au sujet, il vaut mieux que les particuliers se prêtent entre eux car on se rapproche plus de la démocratie: le peuple par le peuple pour le peuple.