Alain Juppé fait la course en tête à droite

[Nombrilist]

Je fais référence à une tirade célèbre de Georges Frêche.

[Nolimits]

Ah ok !

[albert]

Alain Juppé a enfin compris sa force : à défaut de promouvoir des idées de droite conservatrice, il met en avant son programme économique de nature à ravir les électeurs des Reps (suppression de l'ISF, allocation unique...). Sarkozy, qui n'a fait aucune proposition économique sérieuse, continue à parler d'islam, de burqa et de justice rouge.

Parce que la suppression de l'ISF, c'est une proposition économique sérieuse ? Cela va ravir les électeurs de droite fortunés qui sont assujettis à cet impôt mais déplaire à la grande majorité des électeurs. Juppé fait du Balladur et il connaîtra le même sort : son style, son discours, rien en lui n'est populaire ni charismatique. Comme le dit Nombrilist, il s'adresse à 6 % de la population.

[Ramdams]

Je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'une proposition sérieuse mais qu'elle était de nature à ravir l'électorat UMP, même si elle anecdotique. Il faudrait arrêter de me lire en diagonale. Qui plus est, la proposition n'est pas soutenue par les seuls contribuables à l'ISF mais également par ceux qui ne le sont pas. Personnellement, je suis favorable à la suppression de l'ISF. Proposition anecdotique pour un impôt tout aussi anecdotique, qui ne compte que pour 1 % des recettes fiscales.

[Nolimits]

C'est en effet un impôt purement symbolique ET idéologique. Je n'aime pas le message que cet impôt véhicule. Il faut arrêter de donner une prime "à la loose".

[albert]

Je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'une proposition sérieuse mais qu'elle était de nature à ravir l'électorat UMP, même si elle anecdotique. Il faudrait arrêter de me lire en diagonale. Qui plus est, la proposition n'est pas soutenue par les seuls contribuables à l'ISF mais également par ceux qui ne le sont pas. Personnellement, je suis favorable à la suppression de l'ISF. Proposition anecdotique pour un impôt tout aussi anecdotique, qui ne compte que pour 1 % des recettes fiscales.

L'ISF a rapporté 5 milliards d'euros en 2014, c'est beaucoup en ces temps de disette budgétaire. La droite réclame des efforts pour réduire les déficits mais veut faire des cadeaux à ceux qui n'en ont pas besoin. C'est déjà ce qu'avait fait Sarkozy avec l'allègement de l'ISF et le bouclier fiscal, mais il avait dû revenir en arrière à cause de l'impopularité de ces mesures. Mais la droite ne tire aucune leçon de ses erreurs passées. En tout cas, ce n'est pas avec des propositions de ce genre que Juppé va donner envie à l'électorat populaire de voter pour lui.

[Ramdams]

L'électorat populaire ? Il s'abstient ou vote FN. Pour les candidats de l'RPS, c'est une perte de temps.

Ensuite, sur le fond, il est intéressant et nécessaire de se mettre dans la peau et la tête d'une fortune assujettie à l'ISF. De nombreux pays n'ont pas d'impôt semblable à l'ISF, la France est quasiment une exception dans l'Occident. À quoi bon rester en France ? Que leur propose ce pays ? À leur place, on choisirait l'expatriation fiscale.

[albert]

L'électorat populaire ? Il s'abstient ou vote FN. Pour les candidats de l'RPS, c'est une perte de temps.

Ensuite, sur le fond, il est intéressant et nécessaire de se mettre dans la peau et la tête d'une fortune assujettie à l'ISF. De nombreux pays n'ont pas d'impôt semblable à l'ISF, la France est quasiment une exception dans l'Occident. À quoi bon rester en France ? Que leur propose ce pays ? À leur place, on choisirait l'expatriation fiscale.

C'est sûr que si l'on entre dans cette logique, on supprime les impôts des riches et l'on augmente ceux des classes moyennes. Reste à savoir si les électeurs, y compris de droite, veulent vraiment d'une telle politique. J'en doute.

[Ramdams]

C'est penser que les contribuables de l'ISF ne sont que des rentiers, qui ne servent pas l'économie nationale. L'ISF est une absurdité car elle prend en compte le patrimoine virtuel, comme les biens mobiliers qui sont, par définition, un patrimoine investi, qui a une valeur très fluctuante d'une année à l'autre mais que l'on ne possède pas en tant que tels.

Quand un riche s'expatrie, ce n'est pas seulement un contribuable de l'ISF qui s'en va mais aussi un contribuable de l'impôt sur le revenu, de la TVA, de la taxe d'habitation, taxe foncière, impôt sur les sociétés le cas échéant, etc.

[albert]

C'est penser que les contribuables de l'ISF ne sont que des rentiers, qui ne servent pas l'économie nationale. L'ISF est une absurdité car elle prend en compte le patrimoine virtuel, comme les biens mobiliers qui sont, par définition, un patrimoine investi, qui a une valeur très fluctuante d'une année à l'autre mais que l'on ne possède pas en tant que tels.

Quand un riche s'expatrie, ce n'est pas seulement un contribuable de l'ISF qui s'en va mais aussi un contribuable de l'impôt sur le revenu, de la TVA, de la taxe d'habitation, taxe foncière, impôt sur les sociétés le cas échéant, etc.

Ecoutez, la politique que vous réclamez, c'est celle que Sarkozy (que vous détestez) a tenté de mener en 2007 et qui a été un fiasco. Il est devenu le président des riches aux yeux de tous et a dû faire machine arrière sur certaines des mesures qu'il avait prises. Ces 5 milliards d'ISF, si on les supprime, il faudra bien les prendre quelque part si l'on ne veut pas creuser le déficit, et c'est vous et moi qui les paierons, il ne faut pas vous faire des illusions là-dessus.

[wesker]

Juppé a, certes des propositions qui sont en conformité avec les attentes des libéraux, il ne s'en démarque mais, tout de même un positionnement sérieux, pragmatique, qu'il souhaite élargi et rassembleur quand Sarkozy, au contraire n'exalte que les bas instincts de ses partisans.

La droite, lors des débats qu'elle entend organiser au cours d'éventuelles primaires devra dire si elle préfère un candidat qui peut élargir et l'emporter, ou finalement poursuivre avec celui qui suscite rejet, hostilité par les tensions et le mépris qu'il semble avoir pour une partie, significative de la population qui risque, stratégiquement de se mobiliser par crainte d'être mis de côté avec le retour à l'ère Sarkozy. Et les exemples de gestion de Berlusconi ou Urban, ainsi que d'autres en Europe, tous proche des idées que Sarkozy propose, pour le pays ne laisse pas augurer des jours heureux....

[Ramdams]

C'est penser que les contribuables de l'ISF ne sont que des rentiers, qui ne servent pas l'économie nationale. L'ISF est une absurdité car elle prend en compte le patrimoine virtuel, comme les biens mobiliers qui sont, par définition, un patrimoine investi, qui a une valeur très fluctuante d'une année à l'autre mais que l'on ne possède pas en tant que tels.

Quand un riche s'expatrie, ce n'est pas seulement un contribuable de l'ISF qui s'en va mais aussi un contribuable de l'impôt sur le revenu, de la TVA, de la taxe d'habitation, taxe foncière, impôt sur les sociétés le cas échéant, etc.

Ecoutez, la politique que vous réclamez, c'est celle que Sarkozy (que vous détestez) a tenté de mener en 2007 et qui a été un fiasco. Il est devenu le président des riches aux yeux de tous et a dû faire machine arrière sur certaines des mesures qu'il avait prises. Ces 5 milliards d'ISF, si on les supprime, il faudra bien les prendre quelque part si l'on ne veut pas creuser le déficit, et c'est vous et moi qui les paierons, il ne faut pas vous faire des illusions là-dessus.

Sarkozy a surtout protégé les contribuables de l'ISF les plus aisés et a alourdi l'administration fiscale avec son bouclier. Ce que l'on gagne avec l'ISF, on le perd avec l'expatriation. Mais surtout, on n'incite pas les investisseurs étrangers à venir en France. Mais comme je l'ai dit, il ne faut pas surestimer les effets de l'ISF, dans un sens comme de l'autre. Le supprimer ne fera pas rebondir l'économie française et le maintenir fait gagner une somme perdue par ailleurs.

[albert]

Mais comme je l'ai dit, il ne faut pas surestimer les effets de l'ISF, dans un sens comme de l'autre. Le supprimer ne fera pas rebondir l'économie française et le maintenir fait gagner une somme perdue par ailleurs.

Lorsque Sarkozy a allégé l’ISF et instauré le bouclier fiscal, les expatriés devaient revenir… en fait, les cadeaux fiscaux de Sarkozy ont surtout creusé les déficits. Plus grave : cette logique de concurrence fiscale est suicidaire à l’échelle de l’UE, elle conduit à la baisse des recettes fiscales et à la montée de l’endettement. On ne pourra jamais lutter contre les paradis fiscaux, sauf à saborder notre système social tout entier. C’est peut-être ça l’arrière-pensée de la droite, mais alors il faut le dire aux électeurs, qu’ils sachent où on les mène.

[johanono]

Juppé a, certes des propositions qui sont en conformité avec les attentes des libéraux, il ne s'en démarque mais, tout de même un positionnement sérieux, pragmatique, qu'il souhaite élargi et rassembleur quand Sarkozy, au contraire n'exalte que les bas instincts de ses partisans.

La droite, lors des débats qu'elle entend organiser au cours d'éventuelles primaires devra dire si elle préfère un candidat qui peut élargir et l'emporter, ou finalement poursuivre avec celui qui suscite rejet, hostilité par les tensions et le mépris qu'il semble avoir pour une partie, significative de la population qui risque, stratégiquement de se mobiliser par crainte d'être mis de côté avec le retour à l'ère Sarkozy. Et les exemples de gestion de Berlusconi ou Urban, ainsi que d'autres en Europe, tous proche des idées que Sarkozy propose, pour le pays ne laisse pas augurer des jours heureux....

Juppé, des propositions ? Où ça ?

En fait, Juppé se contente de camper une posture d'opposition à Sarkozy. Cela peut suffire à convaincre des gens qui rejettent Sarkozy (moi-même, par exemple, je serais prêt à aller voter Juppé aux primaires, juste pour faire barrage à Sarkozy). Mais de là à dire que Juppé a des propositions, il ne faut peut-être pas exagérer...

[wesker]

Sur l'ISF, je peux comprendre qu'au vu des efforts que les citoyens fournissent cela soit une question polémique, mais la question de l'ISF pose celle de la nature et structure de la fiscalité.

L'impôt sur la fortune un coût de calcul et de collecte équivalent à sa recette, ce n'est pas donc pas pertinent de préserver cette fiscalité, en revanche, je pense qu'on doit remplacer à la fiscalité patrimoniale qui doit être supprimée en raison de son efficacité, une fiscalité sur les rentes de situation qui n'ont guère de sens économiques.