Logos a écrit : ↑07 mai 2017, 13:02:36
Milan a écrit : ↑06 mai 2017, 10:03:22
On n'en sait rien en fait de ce que le peuple voulait en fait, on peut juste constater ce qu'il ne voulait pas (le TCE). Et le non au référendum n'a jamais nécessairement impliqué un statut quo. Pendant combien de temps d'ailleurs ? Jusqu'à ce qu'un nouveau projet soit adopté par un autre référendum ? Dans ce cas, il faudrait l'écrire dans la constitution.
Le bulletin du "Non" n'exprimait effectivement rien d'autre qu'un rejet du TCE. Mais c'était le rôle des partis politiques de chercher ce qu'il y avait derrière ce Non. Et de traduire ça par d'autres propositions en fonction de leur sensibilité politique.
Or les deux partis principaux (PS et UMP) n'ont cherché qu'une chose : faire valider le TCE sous une autre forme pour ne pas se mettre en porte-à-faux avec les autres pays européens.
Le "non" ne veut pas dire quelque chose de bien précis puisqu'il regroupe toutes les raisons de voter non et qui relèvent de l'auberge espagnole.
Si on prend le "non" américain à l'abrogation de l'Obamacare au congrès par exemple, il y avait le "non" républicain de ceux qui considéraient qu'il fallait sauvegarder cette assurance santé et le "non" républicain de ceux qui considéraient qu'on allait pas assez loin dans la libéralisation du système de soins. Pour le congrès américain, c'est dénombrable parce qu'on connaît les intentions des uns et des autres (à petite échelle), mais à grande échelle, il est impossible de dénombrer toutes les raisons du "non".