Qu'en pensez vous ?Que le centre de gravité de l'Union européenne se soit déplacé ces dernières années de Bruxelles à Berlin ne fait pas l'ombre d'un doute pour les Grecs, qui vouent aux gémonies la chancelière allemande, Angela Merkel, et ignorent superbement le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Ni pour Michel Sapin, le ministre français des finances, qui s'est déplacé à Berlin le 7 avril pour présenter à son homologue, Wolfgang Schäuble, le détail des 50 milliards d'euros d'économies avant même que le premier ministre, Manuel Valls, en informe les Français. Ni pour le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, qui compte explicitement sur Berlin pour contenir les ambitions de Vladimir Poutine. Ni pour le gouvernement chinois qui, ces dernières années, a directement géré la crise de la zone euro avec Angela Merkel et Wolfgang Schäuble. Ni la Maison Blanche où est arrivée vendredi 2 mai la chancelière pour s'entretenir de l'Ukraine et des négociations sur un accord de libre-échange américano-européen avec le président Barack Obama. Ni même pour les eurocrates en quasi-chômage technique durant le second semestre 2013 pour cause d'élections en Allemagne.
Il y a plusieurs années que l'entourage d'Angela Merkel se félicite de ce que la chancelière soit la seule dirigeante européenne à s'être rendue dans toutes les capitales européennes, mais l'inverse est désormais également vrai. Des dirigeants asiatiques aux chefs d'Etat africains, le monde entier défile à Berlin sans forcément passer par Bruxelles ou Paris. Et tout dirigeant européen nouvellement élu se doit d'être reçu par Angela Merkel.
(...)
Pas question, pour l'entourage de Mme Merkel, d'admettre que l'Allemagne exerce « le » leadership européen. Seul « un » leadership est admis. Nuance. « Les décisions de Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne avec lesquelles l'Allemagne n'est pas toujours d'accord montrent qu'il y a d'autres réalités, observe Ernst Hillebrand, responsable Europe à la fondation Friedrich-Ebert, proche du Parti social-démocrate (SPD). L'Allemagne a réussi à faire prévaloir une certaine politique qui correspond à la vision du monde de Mme Merkel, mais cela a permis à la bureaucratie bruxelloise d'imposer ses réformes néolibérales. »
La consultante allemande Ulrike Guérot, ex-collaboratrice de Jacques Delors, est plus critique : « Le changement de centre de gravité est survenu par défaut avec la crise de l'euro. Chacun refilait la patate chaude à son voisin. L'Allemagne n'était pas habituée à jouer un tel rôle. Certes, les Allemands, notamment ceux qui travaillent à Bruxelles, ont compris, à tous les niveaux, qu'ils étaient importants, mais Mme Merkel n'a pas vraiment saisi le pouvoir qui lui était apporté sur un plateau. » « Sans les problèmes sérieux de l'économie française et la faiblesse relative de l'Italie, l'Allemagne n'aurait pas le poids qu'elle a aujourd'hui », constate Ernst Hillebrand.
« SCHÄUBLE EST UNE MARQUE À LUI SEUL »
« La crise a aussi révélé la faiblesse des institutions européennes. José Manuel Barroso est un personnage faible. Martin Schulz a réussi à donner un visage au Parlement européen mais celui-ci n'a pas bien fonctionné pour autant, analyse Joachim Fritz-Vannahme, responsable du département Europe à la fondation Bertelsmann. Les deux institutions qui s'en sont bien sorties sont la BCE d'un côté et le Conseil européen de l'autre. Et au sein de ce dernier, l'Allemagne a évidemment su peser de tout son poids. » Tant la réussite de son économie que la stabilité de ses équipes jouent en faveur de l'Allemagne. « Schäuble est une marque à lui seul », constate l'ancien ministre français Bruno Le Maire. Pendant que Christine Lagarde, François Baroin, Pierre Moscovici et Michel Sapin se succédaient à Bercy, M. Schäuble veillait sans discontinuer sur les finances allemandes.
(...)
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Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
- politicien
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Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
Bonjour,
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Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
On a toujours le choix sur l'importance que l'on doit donner aux choses. Surtout un pays comme la France. Les allemands ont l'importance que l'on veut bien leur céder. Nos politiques ne sont que des collaborateurs du IVème Reich.
- mordred
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Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
Vous allez voir la tronche de la députation française au Parlement Européen fin mai !
Une seule Europe; celle de la Paix ! Oui à la fin du Marché Commun.
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"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
Si Berlin a aujourd'hui tant de pouvoir c'est parce qu'on a bien voulu lui en donner autant.
Mais ça montre bien que l'UE n'est pas unie. Notamment sur les sujets économiques.
Mais ça montre bien que l'UE n'est pas unie. Notamment sur les sujets économiques.
- wesker
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Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
L'influence de l'Allemagne se comprend, au vu de son importance économique et de son poids politique, notamment, au sein des instances européennes. C'est d'ailleurs l'intérêt de la France que d'avoir une relation privilégiée, de réciprocité avec l'Allemagne si nous voulons que l'Europe avance plutôt que de connaître le déclin et une guerre économique au sein de l'Europe.
Cette réciprocité ne peut reposer que sur une relation de confiance, étroite et fondée sur le respect, non sur l'alignement et l'abandon de tout nos principes su l'autel d'un européisme béat qui ne peut nous conduire qu'à un déclin, liée aux erreurs économiques et à la préservation des intérêts d'une catégorie de la population allemande, ne pouvant répondre à l'intérêt commun des peuples européens.
Cette réciprocité ne peut reposer que sur une relation de confiance, étroite et fondée sur le respect, non sur l'alignement et l'abandon de tout nos principes su l'autel d'un européisme béat qui ne peut nous conduire qu'à un déclin, liée aux erreurs économiques et à la préservation des intérêts d'une catégorie de la population allemande, ne pouvant répondre à l'intérêt commun des peuples européens.
Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
L'hégémonie de l'Allemagne n'est que le fruit de la puissance de son économie.
La disparition de la France n'est que le fruit de la "puissance" de son économie.
La disparition de la France n'est que le fruit de la "puissance" de son économie.
Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
la puissance ne se réduit pas qu'a l'économie
et nous sommes encore la seconde ou troisième puissance économique en europe, c'est pas rien ^^
et nous sommes encore la seconde ou troisième puissance économique en europe, c'est pas rien ^^
Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
freeze » 19 Mai 2014, 17:18:44 a écrit :la puissance ne se réduit pas qu'a l'économie
et nous sommes encore la seconde ou troisième puissance économique en europe, c'est pas rien ^^
Non bien sûr, il y a aussi l'armée... et le cinéma.
Ce n'est pas tant notre rang encore qui est inquiétant mais notre glissade qui semble s'accélérer et surtout notre incapacité à la freiner sans l'aide des autres.
Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
ben depuis que l'on a rejoint l'europe, on est quand même limiter dans les choix politiques surtout vu l'orientation choisie par la cee qui ne correspond pas trop a notre modèle
sinon t'as oublié la nourriture, le tourisme, notre position géographique, nos infrastructures etc etc
sinon t'as oublié la nourriture, le tourisme, notre position géographique, nos infrastructures etc etc
- Nombrilist
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Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
Nous sommes parmi les leaders dans bien des domaines: agronomie, médecine, recherche fondamentale (y a qu'à voir le nombre de médaille Fields qui sont français).
Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
Bien sûr qu'il y a encore des domaines d'excellence (j'y ajoute le vin et le cognac...) mais il est vrai que notre situation ne conduit pas les étrangers à nous faire confiance.
http://www.bloomberg.com/news/2014-05-1 ... -poll.html
Il n'en reste pas moins vrai que nous sommes le seul pays à avoir une balance commerciale en déficit dans la zone euro. Et qu'on n'évoque pas l'euro car nous somme en déficit même vis à vis de nos partenaires internes.
Nous sommes plombés durablement dans le domaine industriel. Compte tenu de notre manque de compétitivité, la seule façon de réintégrer la production partie serait d'utiliser le plus possible une robotisation des taches donc sans création d'emplois en masse prévisible
Nous sommes plombés durablement dans nos dépenses publiques qui sont à 60% liés aux salaires de nos fonctionnaires. Cette partie du budget sera a minima stable pendant encore des décennies.
Dans nos dépenses il y a tellement de postes intouchables qu'on ne parvient pas à économiser 17 milliards (pendant 3 ans) sur une dépense de 1200 milliards.
J'ai peur que ce carcan qui nous enserre craque violement comme en Grèce, au Portugal ou en Espagne ou l'austérité n'est pas celle qu'on décrit en France mais bien une austérité qui conduit à réduire drastiquement les retraites, les salaires, et le nombre de fonctionnaires.
http://www.bloomberg.com/news/2014-05-1 ... -poll.html
Il n'en reste pas moins vrai que nous sommes le seul pays à avoir une balance commerciale en déficit dans la zone euro. Et qu'on n'évoque pas l'euro car nous somme en déficit même vis à vis de nos partenaires internes.
Nous sommes plombés durablement dans le domaine industriel. Compte tenu de notre manque de compétitivité, la seule façon de réintégrer la production partie serait d'utiliser le plus possible une robotisation des taches donc sans création d'emplois en masse prévisible
Nous sommes plombés durablement dans nos dépenses publiques qui sont à 60% liés aux salaires de nos fonctionnaires. Cette partie du budget sera a minima stable pendant encore des décennies.
Dans nos dépenses il y a tellement de postes intouchables qu'on ne parvient pas à économiser 17 milliards (pendant 3 ans) sur une dépense de 1200 milliards.
J'ai peur que ce carcan qui nous enserre craque violement comme en Grèce, au Portugal ou en Espagne ou l'austérité n'est pas celle qu'on décrit en France mais bien une austérité qui conduit à réduire drastiquement les retraites, les salaires, et le nombre de fonctionnaires.
Re: Angela Merkel, vraie patronne de l'Europe
Il n'en reste pas moins vrai que nous sommes le seul pays à avoir une balance commerciale en déficit dans la zone euro
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T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
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