La course est loin d’être gagnée pour Jean-Claude Juncker, « prêt si on le lui demande » à être le candidat du Parti populaire européen (PPE) pour la présidence de la Commission européenne après les élections de mai 2014.
Ces derniers jours, Angela Merkel a exprimé à divers interlocuteurs ses plus vives réticences à l’idée de voir l’ex-premier ministre luxembourgeois porter les couleurs de sa famille politique. Hostile, au départ, à l’idée de désigner un chef de file, la chancelière allemande ne veut pas prendre le risque de soutenir un candidat qu’elle juge « problématique », notamment parce qu’il pourrait heurter certains aspects du programme de Berlin pour l’Europe. Angela Merkel, indique une source gouvernementale allemande, avait, en revanche, fait savoir discrètement qu’elle appuierait la candidature du Luxembourgeois s’il voulait devenir secrétaire général du Conseil de l’Europe, l’institution strasbourgeoise qui veille sur le respect des droits de l’homme. Jean-Claude Juncker aurait à briguer ce poste.
La perspective d’un veto de la chancelière rassure, au passage, le nouveau gouvernement du Grand-Duché, qui s'épargnerait ainsi un casse-tête : comment aurait-il justifié un éventuel veto à la nomination de Jean-Claude Juncker ? La coalition libérale-socialiste-écologiste dirigée par Xavier Bettel est née d’une volonté d’écarter le Parti chrétien social et son inamovible chef, affaibli mais encore vainqueur des élections d’octobre…
Sortir du bois... ou pas
Au PPE, l’opposition de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) à la candidature de l’ancien président de l’Eurogroupe va compliquer un peu plus la donne. Les prétendants sont, en théorie, nombreux, mais lesquels oseront « sortir du bois » au risque d'essuyer une défaite qui leur serait néfaste au plan national ?
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