Livre numérique : la fracture européenne

[politicien]

Bonjour,

Alors que la 65e foire internationale de Francfort s'est ouverte mercredi 9 octobre, un constat s'impose dans le monde de l'édition : la montée du livre numérique en Europe et le déclin du livre imprimé avancent de pair, mais plutôt lentement.

Car, à la différence de ce qu'il se passe aux Etats-Unis, où les "ebooks" sont en passe de devenir un objet de consommation courante, avec 20 % du marché du livre, les pays européens sont bien loin de migrer aussi rapidement vers le numérique, et le livre imprimé offre une belle résistance.

On constate par ailleurs, sur le Vieux continent, des écarts qui s'accroissent entre les différents marchés nationaux, que ce soit en matière de poids économique ou de stratégie des acteurs. C'est ce que relevait le rapport "Global eBook", réalisé par le chercheur Rudiger Wischenbart sur le développement du livre électronique, rendu public le 30 septembre,

La Grande-Bretagne et les pays scandinaves sont parmi les plus avancés dans la transition numérique, alors que l'Italie est la plus en retard et se situe derrière la France.

Les Britanniques dans les pas des Américains Les pays anglo-saxons demeurent à la pointe du marché du livre numérique. Au Royaume-Uni, le marché de l'ebook devrait représenter 15 % des revenus des éditeurs en 2013. Le taux de migration des lecteurs britanniques vers le numérique est comparable à celui des Américains.

En 2012, le marché du livre s'est élevé à 3,1 milliards de livres et l'augmentation des ventes d'ebooks a réussi à compenser les pertes des livres imprimés.

Les Allemands se convertissent : si la tendance générale, jusqu'à présent, était le retard affiché par l'Europe continentale face aux anglo-saxons sur le développement du livre numérique, celui-ci semble décoller en Allemagne, premier marché du livre en Europe, avec 9,52 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

A la moitié de l'année 2013, la part des ebooks est estimée à 5 % du marché, soit un doublement par rapport à 2012. Aujourd'hui, 84 % des éditeurs allemands proposent des ebooks ou ont l'intention de le faire.

Le marché allemand est contrôlé à 50 % par Amazon, mais le distributeur américain est talonné par l'alliance formée par les deux plus importantes chaînes germaniques Thalia et Weltbild-Hugendubel qui capte 34 % des ventes avec la tablette Tolino, vendue moins cher que l'appareil d'Amazon.

(...)

Les Français restent réticents : dans cette comparaison européenne, la France présente une place singulière. Avec un marché de 4,13 milliards d'euros en 2013, le livre demeure la première industrie culturelle dans le pays, devant le cinéma ou la musique. Mais la part des ebooks ne représente à ce stade que 2,1 % du chiffre d'affaires des éditeurs.

La baisse de la TVA sur le livre numérique, qui sera alignée sur celle du livre imprimé à 5 % au 1er janvier 2014 devrait donner un coup de pouce.

Pourtant, avec 25,3 millions de terminaux de lecture, dont 500 000 liseuses et 4,5 millions de tablettes, les Français semblent plutôt bien équipés.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

[Lucas]

J'ai pas de liseuse, donc pas de livre numérique, je m'y suis pas encore mis.

[freeze]

j'arrive pas a concevoir l'idée de lire un livre sur un écran

[artragis]

Le livre est une invention qui ne peut changer comme ça car elle est mature en soit.
Le livre numérique a ses forces, notamment j'ai pu lire tout mon saoul pendant mon voyage en pologne car j'avais quelques livres électroniques mais j'en reviens souvent au livre papier.
Je ne pense pas que ça soit pour "le toucher" ou "l'odeur", c'est pas ça qui m'intéresse dans un roman mais plutôt pour le mettre dans ma biblio (d'ailleurs pour ça que je fais en sorte de prendre surtout des livres bien reliés quand j'achète.)
Pour autant, parfois j'aimerait bien économiser de la place grâce à l'ebook, mais les livres français (sauf ceux de SimpleIT) n'ont qu'un euro ou deux de différences entre le format physique et le format électronique. Et comme l'ebook est souvent qu'un simple copier/coller sans effort éditorial par derrière, ça ne vaut pas le coût de s'équiper (même si mon lumia 920 est très bon pour ça ^^).

A l'opposé les livres anglophones peuvent être vraiment intéressants en ebook, souvent ils arrivent au prix du format poche alors que ce dernier n'existe pas encore ce qui est très bon (mais moins rentable dès que l'édition poche est faite...).

[Nico37]

J'ai pas de liseuse, donc pas de livre numérique, je m'y suis pas encore mis.

Idem et ce n'est pas pour demain :!: ça relève du consumérisme...

[artragis]

En quoi cela relèverait-il du consumérisme? Lire c'est lire non?

[El Fredo]

Le mieux c'est d'avoir une tablette, car c'est un appareil polyvalent. Une liseuse qui ne fait que liseuse c'est effectivement consumériste. Sur la mienne j'utilise l'appli Amazon Kindle qui marche très bien et est connectée au marketplace Amazon qui propose plein de livres gratuits (dont des Lovecraft et beaucoup de classiques).

L'avantage d'une liseuse par rapport au livre physique c'est qu'elle fournit toutes les fonctions modernes qu'on est en droit d'attendre : recherche, marque-page automatique, changement de taille de police, prise de notes, etc. Sans compter le rétroéclairage de l'écran qui permet de lire dans le noir (par contre éviter d'en abuser).

[Nico37]

il y a une convergence naissante entre liseuse et tablette comme le montre la dernière version du Kindle HD...

[El Fredo]

Plus exactement la Kindle HD est une tablette Android classique mais avec un environnement launcher orienté médias et l'intégration des services en ligne Amazon. Une très bonne tablette et assez bon marché d'ailleurs par rapport à ses performances.

Les liseuses classiques à encre électronique restent intéressante si on ne souhaite pas avoir de tablette polyvalente ou si on recherche l'autonomie et la légèreté avant tout (imbattable de ce point de vue). Très utile en environnement off-grid par exemple, où l'affichage passif permet une autonomie de plusieurs semaines et où un simple panneau solaire de poche ou une dynamo suffit à la recharger.

[El Fredo]

Tiens quand on parle du loup, Amazon vient de mettre en promotion la Kindle Fire HD, à 139 € c'est une bonne affaire car c'est une excellente tablette. Il y a aussi des promos sur leurs liseuses classiques :

http://www.amazon.fr/gp/product/ref=pe_ ... B008UAAE44
http://www.amazon.fr/gp/product/B007HCCOD0/ref=fs_sz

[Ramdams]

L'autre avantage du livre papier, c'est que sa batterie ne se décharge pas. On peut le lire vraiment partout.

[Nico37]

L'autre avantage du livre papier, c'est que sa batterie ne se décharge pas. On peut le lire vraiment partout.

Certes mais avec 16h de batterie et le rechargement en une petite nuit ou un demi en un voyage en corail...

[Ramdams]

Oui. De toute façon, je ne suis pas réfractaire vis-à-vis des liseuses numériques, je les trouve même très pratiques quand il s'agit de faire des recherches puisque ça évite de tordre le livre ou de poser un contrepoids pour que celui-ci reste bien à la page souhaitée.

Je trouve cela juste un peu cher pour ce que c'est. C'est pratiquement le prix d'un smartphone bas de gamme.

[El Fredo]

Tu as des liseuses très bien à 59 € chez Amazon. N/B à encre électronique, autonomie de plusieurs semaines.

[Jean]

Le mieux c'est d'avoir une tablette, car c'est un appareil polyvalent. Une liseuse qui ne fait que liseuse c'est effectivement consumériste. Sur la mienne j'utilise l'appli Amazon Kindle qui marche très bien et est connectée au marketplace Amazon qui propose plein de livres gratuits (dont des Lovecraft et beaucoup de classiques).

L'avantage d'une liseuse par rapport au livre physique c'est qu'elle fournit toutes les fonctions modernes qu'on est en droit d'attendre : recherche, marque-page automatique, changement de taille de police, prise de notes, etc. Sans compter le rétroéclairage de l'écran qui permet de lire dans le noir (par contre éviter d'en abuser).

Ok avec tout cela.

Je trouve aussi qu'il est moins pénible de lire sur une liseuse que sur une tablette. Cela dit ce n'est peut-être qu'une impression.

Par contre j'aime toujours les livres... parce qu'ils se feuillètent