Le pont de Sarkozy à 40 millions qui ne mène nulle part

[lyly]

Sarkozy espérait inaugurer en Guyane un ambitieux pont avec le Brésil, mais côté brésilien, l’enthousiasme n’est pas le même et les travaux ont pris du retard.

Nicolas Sarkozy, qui se rend samedi et dimanche en Guyane pour ses vœux à l’outre-mer, a dû renoncer à une étape de son voyage : Saint-Georges-de-l’Oyapock, une ville de 3 800 habitants à l’est du département, au bord du fleuve séparant la France et le Brésil.

C’est là, le 12 février 2008, qu’il avait rencontré le président Lula, pour annoncer la construction d’un pont de 378 mètres de long sur l’Oyapock. Ou plus exactement, pour relancer un projet qui traînait : la décision avait été prise en 1997, la loi autorisant le projet avait été votée en 2007.

Plus qu’un pont, Nicolas Sarkozy était venu célébrer l’amitié entre la France et son nouveau partenaire stratégique et commercial, auquel il laissait espérer un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, et auquel il comptait bien vendre quelques Rafale.


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40 millions d’euros pour la France

Le projet n’a en effet pas suscité le même enthousiasme sur les deux rives de l’Oyapock :

côté français, tout est prêt : l’Etat a déboursé 40 millions d’euros selon la préfecture, pour co-financer le pont avec les Brésiliens, construire des installations pour la douane et la police de l’air et des frontières (PAF), ou refaire la RN2, qui relie Saint-Georges à Cayenne, 185 km plus loin ;
côté brésilien, ça traîne : la route devant mener à la grande ville la plus proche – Macapa, à tout de même 595 km de là – est encore en travaux, et ceux-ci ne pourront pas être achevés avant la fin de la saison des pluies, cet été.
Sans route praticable, le pont ne peut pas servir à grand-chose. D’autant que les objectifs fixés par Nicolas Sarkozy et Lula étaient ambitieux :

pour la France, désenclaver la Guyane, un département isolé en Amérique du Sud ;
pour le Brésil, développer l’Amapa, l’Etat frontalier, un des plus pauvres du pays.


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http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/01/ ... art-228465

[lyly]

Tout ne va pourtant pas pour le mieux car, en Guyane, le pont inquiète certains : « Oiapoque est l’une des portes d’entrée des Brésiliens vers la Guyane. De fait, l’ouvrage est perçu comme un vecteur d’invasion », explique Frédéric Piantoni spécialiste des questions migratoires guyanaises à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), cité par Viviane Thivent. Celle-ci ajoute que « selon les sources, les estimations varient de 10 000 à 40 000. En septembre 2009, le Consul du Brésil à Cayenne a donné les chiffres suivants : de 8 000 à 10 000 Brésiliens en situation régulière et 10 000 à 12 000 illégaux, soit environ 22 000 Brésiliens (10% de la population). Ce chiffre est néanmoins jugé comme un seuil minimum. Les estimations plus communément avancées font état de 20% de Brésiliens en Guyane dont la plupart travaillent non pas dans l’orpaillage mais dans les travaux publics et les gardes d’enfants ».

http://www.diploweb.com/France-Bresil-u ... tique.html

Je suis en train de regarder une émission ou ils relèvent surtout le fait de personnes qui sont nées ont été élevées en Guyane, mais qui sont maintenant obligées de retourner à Brasilia pour demander un visa qui n'est que le début d'une longue course à la nationalité française.
C'est tout bonnement n'importe quoi.

Ce pont est d'une absurdité sans nom.
Oui, c'était une idée de Chirac ... mais c'est Sarkozy qui l'a fait.

[lyly]

On peut peut être déplacer ce sujet ? je ne sais pas ou.