Le petit théâtre du PS

[Vincendix]

Delphine en pétard !

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô triste comédie
Qu’ai-je dit pour subir une telle infamie
Réduire mon budget, c’était me contrarier
Que faire sans argent, je pouvais le crier.
Faut-il accepter tout et ne jamais rien dire
Faut-il courber le dos et ne pas contredire
Surtout ne pas déplaire et obéir au roi
Comme un simple valet se soumettre à sa loi.
Ô cruel déshonneur de me voir repoussée
Moi qui ai tant donné, fidèle et empressée
Subir ce camouflet me transperce le cœur
J’éprouve de la peine et j’ai de la rancœur,
J’en veux au président à l’esprit de géronte
Devenu misogyne, il se couvre de honte.
La France va souffrir, oubliant ses valeurs
En laissant le champ libre aux odieux pollueurs.
Je m’en vais tête haute et je resterai digne
Je suis une écolo, je garderai la ligne,
J’avais tant espéré un réel changement
Je reprendrai la lutte au sein du parlement.
Des grandeurs du pays je prendrai la défense
Sans jamais pardonner cette vilaine offense
Le seigneur m’a traitée avec tant de dédain
Que jamais, plus jamais, je lui tendrai la main.

[Vincendix]

François H à François M
Que penses-tu tonton de mon initiative
D’avoir viré Batho avec habileté
Tu dis que je suis mou mais en définitive
Je mène le pays avec autorité.

FM
Un tel agissement n’apporte pas la preuve
De tes capacités à gérer les ennuis
Je crains pour l’avenir, à la prochaine épreuve
Tu risques d’affronter de nouveaux ennemis.

FH
Mais que devais-je faire elle était arrogante
Critiquant mon budget avec méchanceté.

FM
Oui mais elle est aussi lumineuse et charmante
A ta place François et sans brutalité
Je l’aurais invitée à venir dans ma couche
C’est le meilleur moyen de prendre l’ascendant
De l’empêcher d’ouvrir mal à propos la bouche
Cela m’est arrivé et crois-moi c’est bandant !

FH
Je ne suis comme toi et puis j’ai Valérie
Elle est très possessive et surveille mes pas
Si je me permettais la moindre gâterie
Je serais englué dans les pires tracas.

[cmoi]

Hello Vincendix !!!!

Corneille en rage…

Ho llande, Ô désespoir, Ô stupide énarchie,
N’avons-nous tant voté que pour cette infamie ?
Et ne sommes-nous blanchis à tant et tant œuvrer
Que pour voir en dix mois fleurir tant d’insuccès ?
Nos cœurs qu’avec ardeur faisons battre « français »
Nos cœurs sont las de vous et de tous vos compères.
Blessés, trahis, usés, l’ambiance est délétère ;
Une affaire survient et fait tout exploser.
Ô cruel souvenir d’une gloire passée
Œuvre de tant d’histoire décimée le 6 mai
Nouvelle hiérarchie fatale à nos espoirs,
Précipice abyssal où nous allons tous choir.
Faut-il, par votre faute, voir ce pays crever,
Et souffrir sans un mot ou souffrir de dégout ?
Hollande ! Il est grand temps de redonner à tout,
Une plus grande exigence et un plus grand projet.
Président, la fonction n’admet point d’à peu près.
Et les faux pas nombreux que vous accumulez
Les erreurs, les mensonges et cette suffisance
Font déborder la coupe de notre tolérance.
Le moment est venu où tout peut basculer
Evite la débâcle, sauvegarde la paix.
Va, quitte donc l’Elysée, en voiture ou en train
Et laisse le pouvoir en de meilleures mains


Celle la va te plaire à moins que tu la connaisses déjà ?

[Vincendix]

Non, je ne connaissais pas ce pastiche, il est super mais je ne pouvais l'écrire, n'ayant pas voté pour Hollande.

[Vincendix]

Va-t’en pauvre François ! Ton époque est finie !
Tu n’as rien fait de bon, tu es à l’agonie !
Hésitant, timoré, tu n’es point un guerrier
Retourne te cacher au fond de ton terrier.

De tous les présidents, c’est vrai tu es le pire
Incapable à gérer notre petit empire
Le moindre des ennuis te cause un désarroi
Tu n’aurais jamais du te prendre pour un roi.

De toi on retiendra ton allure compassée
Et tes bredouillements, ta marche embarrassée
Tes changements de cap, tes multiples erreurs,
Tu ne mérites plus le moindre des honneurs.

Faut-il te remplacer, imagine la honte
Tu seras ravalé au niveau d’un géronte,
Hué, vilipendé, souffrant le déshonneur
De ton clan socialo tu seras le gêneur.

Ecarté, rejeté, car tu portes la guigne
De tes anciens amis, tu n’auras plus un signe,
Tu seras condamné sans aucun jugement
Déchu et oublié, définitivement.

[Vincendix]

Je suis le président

Je suis le président contre l’adversité
Elu par des naïfs à la mine ravie
On me dit hésitant et sans autorité
A quoi bon mes amis se compliquer la vie.

Je suis dans le pays fortement contesté
Beaucoup me reprochant une certaine apathie
Mais je conserve encore une minorité
Qui m’accorde toujours un peu de sympathie.

Suis-je Candide ou Pierrot ?...Pinocchio ou Gnafron ?
Je vois de mon balcon la France qui chavire
Que dois-je décider pour éviter le pire ?

Je n’étais pas formé pour devenir patron
Me voici maintenant au milieu de l’arène
Souffrant comme un martyr d’une forte migraine !

[Vincendix]

François (parodiant Adraste chez Corneille)

Pourquoi tous les médias provoquent autant de bruit
J’ai aimé Valérie et l’ingrate me fuit
Il fallait que je trouve une nouvelle amie
Enfin j’ai rencontré la charmante Julie.
Avec elle je suis l’homme le plus heureux
Je n’ai jamais été à ce point amoureux
Alors que Valérie était une amazone
Julie est un soleil dans ma vie monotone.
C’est un havre de paix, le repos du guerrier
J’en oublie les tracas et le calendrier
Les soucis du pouvoir et le premier ministre
L’Elysée, ce palais et son décor sinistre.
Quand le soir est venu, j’enfourche mon scooter
Je fonce dans la nuit, je m’en vais changer d’air
Je brise le carcan, ce joug qui m’emprisonne
En toute liberté, au plaisir je m’adonne.

[Vincendix]

Hollande parle de Valls

Dans un style pompeux il harangue les foules
A l’entendre glousser il me file les boules
Il joue les matadors, se vante à tout propos
Il se prend ce faraud pour l’invincible héros.
Mais tous ses beaux discours ne sont que de la frime
Il dit n’importe quoi pour encaisser la prime
Don Quichotte d’Evry, il se croit un soleil
Pour vanter sa personne il n’a pas son pareil.
Je vais le désigner comme premier ministre
Il sera exposé ce bel Ibère triste
Prendre de mauvais coups, il ne peut réchapper
Sa cote va chuter, la mienne va grimper.[/size]

[Vincendix]

Compte-rendu de la dernière séance de spiritisme à l'Elysée

François H.
Je mesure à quel point les gens sont versatiles
Ils m’admiraient hier, c’est l’inverse aujourd’hui
Ce rejet provoqué pour des raisons futiles
Reste dans mon esprit le principal ennui.

François M.
C’est vrai tu n’as tenu qu’une seule promesse
Accordant aux homos le droit de convoler
Mais sur les autres points reconnais ta faiblesse
Alors petit François tu vas dégringoler.

François H.
Pourquoi me parles-tu sur un ton peu amène
Je suis ton successeur, je marche sur tes pas
J’ai viré Sarkozy ce fol énergumène
Ecarté DSK, libertin fier-à-bras !

François M.
Tu m’amuses gamin, tu couches avec Julie
Tu te crois Don Juan, Delon, Casanova
Je te vois copuler dans tes nuits de folie
Revenant au bercail, épuisé, flagada.

[Vincendix]

[i]D’après un extrait d’Iphigénie en Aulide de Jean Racine
J’ai repris la sonorité de chaque rime.
[/i]
François dérange Manuel par téléphone en pleine nuit

François
Oui c’est bien moi, François, ton chef qui ce soir veille
Tu reconnais ma voix qui sonne à ton oreille.

Manuel
Pour m’appeler si tard, auriez-vous un besoin ?
Votre voix est tremblante et vous me semblez loin
Avez-vous entendu des paroles stupides
Ou lu une critique émanant de perfides ?
Etes-vous réveillé par un énorme bruit
Pour ainsi m’appeler au milieu de la nuit ?
Je dormais bienheureux en rêvant de fortune…

François
J’étais sur mon balcon, éclairé par la lune
En oubliant la chaîne où je suis attaché
J’ai vu au firmament un message affiché.

Manuel
C’est assez surprenant, que disait ce message ?
Serait-ce président un funeste présage
L’œuvre des écolos ou d’autres opposants
D’un peuple coléreux, de médias malfaisants ?

François
Une phrase dans le ciel d’un halo entourée
M’annonçant pour demain une époque dorée,
Reprise de l’emploi et de l’activité
La fin de mes soucis et de l’austérité.

Manuel
Que vous êtes naïf de croire les oracles
Vous n’êtes point Jésus pour faire des miracles
Multiplier les pains et gambader sur l’eau
Ressusciter l’emploi, rallumer le flambeau.

(à suivre)

[Vincendix]

Un scène de pure fiction...c'est dommage!
François et Ségolène

François
Je suis bien décidé ma chère Ségolène
Je laisse mon fauteuil et je quitte l’arène
Je veux vivre ma vie en toute liberté
Oublier les tracas de mon activité.
Depuis plus de deux ans éloigné de ma terre
Je sens autour du cou la corde qui me serre
Je sais dans quel endroit je m’en vais me cacher.

Ségolène
Et quel est cet endroit où tu vas te nicher ?
Pour échapper enfin à toutes les contraintes
N’entendre des Français les lancinantes plaintes
Au Brésil, à Cuba ou à Chandernagor
Dans la brousse africaine ou bien au Labrador ?
Tu as, je te connais, des fantasmes bizarres.
Tu voudrais tout quitter et larguer les amarres
T’en aller loin d’ici sous un autre climat
Voyager à ta guise et dans l’anonymat
Mais tu n’en feras rien, pour franchir la barrière
Il faut de l’énergie et un fort caractère
Toi tu ne sais jamais, je le dis sans détour,
Quel chemin emprunter à chaque carrefour
Cette idée mon ami est vraiment insensée…

François
Quel est réellement, le fond de ta pensée ?
Je vois dans ton regard comme un malentendu
Tu crois que je prépare un vilain coup tordu ?
Je ne supporte plus cette vie infernale
Je ne veux plus chanter c’est la lutte finale
Tu sais bien qu’aussitôt il se met à pleuvoir
Alors c’est décidé, je quitte le pouvoir.

[Vincendix]

François monologue dans son bureau.

Oui je suis président et c’est là l’essentiel
J’étais le moins mauvais et le plus naturel
Je me souviens encor de la belle journée
Quand je suis entré au palais de l’Elysée.
Aujourd’hui les Français montrent leur désamour
Ils clament à grands cris Sarkozy le retour
Ils ont à mon égard des mots antipathiques
Ce sont de grands enfants, instables, lunatiques.
Ils voudraient chaque jour manger les meilleurs fruits
Deviennent exigeants, réclamant des biscuits
Ecoutez-les râler, ils me font un caprice
Ils ne supportent plus le moindre sacrifice.
Et c’est un vilain temps qui succède aux beaux jours
Ils m’accusent à tort de leur jouer des tours
Où sont mes partisans, à peine un petit nombre
Je le dis sans détour, mon avenir est sombre.
Je voulais m’attaquer à ce grand capital
Qui domine le monde, cela me fut fatal
J’ai perdu le soutien de mes sœurs, de mes frères
Je suis dans le brouillard, entouré de chimères.
J’ai envie de partir et d’aller me cacher
Dans un endroit secret à l’ombre d’un rocher,
Une principauté où les nuits sont si douces,
Où je ne ferai rien qu’à me tourner les pouces.

[Vincendix]

François se lamente

Et maintenant que vais-je faire ?
Pour former un gouvernement,
Montebourg, n’est pas une affaire,
Il me critique ouvertement.
Et voici qu’Aurélie s’en mêle,
Je viens de lire son courrier,
C’était pourtant une fidèle,
Que de poison dans l’encrier.
Jusqu’à présent j’ai cru bien faire,
Devrais-je alors démissionner ?
Abandonner la belle affaire,
Qui me permet d’illusionner.
Comment mater tous ces rebelles,
Qui se servaient au râtelier,
Ces grandes gueules et ces donzelles,
Qui m’enfoncent dans un bourbier.
Et maintenant, que vais-je faire ?
Faut-il gouverner autrement ?
Et devenir autoritaire,
Sans avancer aveuglément,

[Vincendix]

Valls médite

Que sont mes rêves devenus ?
Moi qui voyais la présidence
Les aléas, les coups tordus
Ont transformé mon existence.
Où sont mes amis de longtemps ?
Ils me refusent la confiance
Serais-je encore en ce printemps
Premier ministre de la France?

[Vincendix]

François Hollande au salon de l’agriculture.

J’ai vu des poules, des lapins,
Des taureaux aux grosses c......,
J’ai dégusté les meilleurs vins,
Me suis enfilé des andouilles.
J’ai vu de paisibles moutons,
J’ai tâté le cul des génisses
Parlé aux paysans Bretons,
Et goûté à tant de saucisses.
J’ai senti l’odeur du purin,
Serré des grosses mains calleuses,
Mon visage était purpurin,
Et mes paroles cafouilleuses.
J’ai promis d’être généreux,
De soutenir l’agriculture,
Et devant tous ces culs-terreux,
J’ai menti, c’est dans ma nature.