Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

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Baltorupec
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Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Baltorupec » 08 juin 2015, 20:58:24

Bonjour,

J'ai du envoyer récemment un message à quelqu'un sur un autre forum sur comment j'avais réussi à finalement vaincre ma dépression, je vous en joint une copie, ça peut toujours intéresser :
De mes souvenirs, j'ai été toujours dépressif, à 9 ans, j'étais déjà dépressif, je l'étais peut être déjà à l'âge de 7 ans. Les idées suicidaires étaient régulières, j'enjambais souvent le rebord de ma fenêtre mais bon étant au premier étage, je ne risquais pas grand chose. Elles m'ont accompagnées toute ma vie, école primaire, collège, lycée. En seconde, je me suis fait la morbide prédiction, qu'un jour c'était sûr j'allais me suicider. Si ce n'était pas cette crise, ce serait une autre, car elles étaient régulière. J'ai au final fini mon lycée et j'ai commencer mes études, des études d'art. La première année s'est passée dans une première ville, on me demandait de travailler énormément, je n'avais jamais vraiment travaillé me reposant sur une bonne mémoire. J'ai beaucoup souffert, je dormais peu, je n'arrivais pas à travailler, j'étais paralysé par le travail et je n'arrivais à finir mes travaux, en les baclant, qu'acculé face aux derniers délais du rendu. En parallèle, comme en seconde, la sociabilité a été très difficile durant ma première année d'étude. Au collège, j'avais réussi à me faire un petit groupe d'amis, même si ce n'était pas évident. En seconde, changement de classe, je n'arrivais pas à m'intégrer ni comprendre les personnes avec qui j'étais. J'étais très très seul, et tout cela a renforcé ma dépression. En 1ère et en terminale, j'ai réussi à trouver un équilibre, en jouant un peu sur une distance d'un personnage intello-extraverti. La première année d'étude a été catastrophique de ce point de vue là.
Puis j'ai eu mes concours, j'ai changé de ville, je suis parti à Clermont Ferrand. J'ai fait deux ans d'études là bas. La dépression continuer d'empirer, pour la première fois, je me suis marqué avec un couteau là bas. J'ai commencé à voir un psychiatre. Mes années à Clermont Ferrand ont été à la fois des années d'une dureté extrème et géniales, j'ai pu m'épanouir artistiquement mais pas au point où je le voulais, je restais phobique du travail, j'y pensais tout le temps mais j'étais paralysé à chaque fois qu'il s'agissait de mettre en oeuvre. D'un point de vue sociabilité, j'étais à la fois très intégré dans le groupe mais resté marqué comme différent. C'était assez insupportable pour moi, et je me le reprochais énormément.
Puis après ces deux ans et avoir empôché un diplome, j'entrepris de me rediriger légèrement dans mon parcours, pendant l'été, cependant, mon anxiété et ma dépression ont augmenté au fur et à mesure, et j'ai commencé à somatisé. J'avais un besoin constant d'aller au toilettes. J'étais psychiquement et nerveusement à bout de nerf. Un psychiatre a commencé à me donner un traitement pour me protéger, mais hélas il était beaucoup trop lourd, je dormais 15 heures par jour, je bavais et je voyais flou à plus de deux mètres. J'ai été hospitalisé une première fois pour pouvoir équilibré un traitement, j'avais 20 ans. Incapable de reprendre des études ou un travail, j'ai suivi une hospitalisation de jour, puis lors d'un changement de traitement, quand plus aucun ne faisait effet, j'ai fait une tentative de suicide médicamenteuse, j'avais 21 ans. J'ai été hospitalisé une deuxième fois et j'ai été remis en hospitalisation de jour. J'ai eu besoin de changer de traitement à nouveau, j'ai demandé moi même à être réhospitalisé une troisième fois pour être dans un milieu protégé lors du changement de molécule, il me semble avoir eu raison. Depuis, grâce au traitement, je n'ai plus jamais repensé à me suicider. Je suis un peu ralenti, mais beaucoup de personnes sont toujours impressionnés par ma culture. C'est une vrai libération de ne plus vivre avec ce fardeau sur la conscience. J'avais toujours vécu avec les idées suicidaires. Cela me semblait normal d'en avoir régulièrement. J'ai été étonné d'apprendre dans la fin de mon adolescence que des personnes ne puissent jamais en avoir eues.
J'ai commencé à éprouver aussi énormément de colère, légitime, contre le psychiatre que je voyais à Clermont-Ferrand. Il savait pertinemment que j'étais suicidaire, il savait que j'avais tenté de me suicider en terminale en m'électrocutant, je lui ai montré mon bras sanguignolant, il savait que je pouvais un jour ou l'autre réussir. Mais il n'a rien fait. Il se contentait d'une méthode à la Freud, où il me laissait déblatérer. Mais au final rien n'allait mieux.
Après mon burn-out, j'ai vu plusieurs psychologues. Aucun ne m'a réellement apporté de réelles réponses, même si c'était des personnes agréables et de confiance pour certaines. Néanmoins, deux d'entre elles ont évoqué le syndrome d'Asperger, évoquant même une forte probabilité. J'ai pris rendez vous au Centre Régional sur l'Autisme, j'ai pris un premier rendez-vous, qui a conclu qu'il fallait me faire passer des tests complets. Les choses ont un peu trainé quand une dernière psychologue m'a parlé avec une vitesse étonnante du syndrome Asperger et vivement encourager à passer les tests complets. Je les ai passé récemment, j'aurais des réponses Mercredi. Cette psychologue est probablement la personne la plus compétente que j'ai pu rencontrer, pour deux raisons, elle a très vite repéré la possibilité d'un Asperger, et la deuxième, elle a très vite dit qu'elle ne pouvait pas m'aider mais juste m'accompagner jusqu'à ce qu'un éventuel diagnostique d'Asperger soit posé. J'ai au final été très ému par cela. A peu près psys que j'ai rencontré jusque là était au final imprégné d'un certain orgueuil, tout aussi sympathique pouvaient ils être par ailleurs, jamais je n'avais rencontré quelqu'un d'aussi compétent qu'elle connaissait ses propres limites.
Il y a un an, j'ai commencé aussi la méditation, à raison de une à trois heures par semaine. Je la pratique dans un groupe de bouddhiste zen, ceux qui à mon sens ont la pratique la plus carrée et efficace, du moins dans ma ville. La méditation m'aide énormément et me permet d'aller mieux de façon plus durable. C'est de très loin la chose la plus efficace que je puisse connaitre pour traiter de façon durable la dépression et l'anxiété.
Aujourd'hui ma vie n'est pas forcément facile. Je n'ai pas forcément rencontré les professionnels compétent assez tôt, et j'ai fais un burn out. Cela reste une marque, qui 3 ans après, reste encore très présente. Je me rend compte que mon esprit reste fragile, ma phobie du travail s'est décuplé et je fatigue très vite quant il s'agit de sociabilité, mais j'ai déjà un bonheur immense : toute ma vie j'avais vécu avec des idées suicidaires qui revenaient quasiment toutes les semaines, elles m'étaient si familières qu'elles me semblaient normales, aujourd'hui je ne les ai plus et je ne vis plus cet enfer régulier. C'est vraiment merveilleux.
Je commence à avoir des réponses sérieuses, je ne suis pas névrosé, je suis né avec une configuration mentale particulière, probablement Asperger, et j'apprends à vivre avec, en profitant des forces de cette configuration et m'adaptant de ces faiblesse.
Je me rend compte que j'ai failli mourir, et aujourd'hui, j'ai aussi le bonheur de simplement être en vie, car ça ne pourrait pas être le cas.
Peu à peu, j'arrive à me reconstruire, c'est lent à mon goût mais au regard d'à quel point j'avais été dévasté, c'est déjà énorme.

Mon message peut paraitre très sombre, mais je t'assure qu'au final malgré mes crises d'anxiété et mes soucis sociaux, j'éprouve un profond bonheur de juste vivre, de vivre sans ces idées suicidaires, de savoir que je vais continuer de vivre aussi sans être hanté par ces démons de nouveau. On peut vaincre la dépression, tout comme on peut vaincre l'anxiété (car j'y arrive peu à peu aussi) et débarrassé de ces fardeaux, malgré les soucis que l'on aura toujours car ils sont liés à la vie elle même, cette vie vaut profondément le coup d'être vécu, avant tout pour soi même mais aussi pour ceux qu'on aime.
Désolé pour le pavé ^^.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Narbonne » 08 juin 2015, 22:33:17

Baltorupec » 08 Juin 2015, 19:58: 24 a écrit :Bonjour,

J'ai du envoyer récemment un message à quelqu'un sur un autre forum sur comment j'avais réussi à finalement vaincre ma dépression, je vous en joint une copie, ça peut toujours intéresser :
malgré les soucis que l'on aura toujours car ils sont liés à la vie elle même, cette vie vaut profondément le coup d'être vécu, avant tout pour soi même mais aussi pour ceux qu'on aime.
Tout à fait exact.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par johanono » 09 juin 2015, 08:30:06

Témoignage courageux. Mais j'ai toujours un peu de mal à comprendre pourquoi cette haine des psys. Peut-être que le psy n'était pas adapté dans ton cas, mais il ne faut pas généraliser, il peut être utile à d'autres.

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Baltorupec » 09 juin 2015, 11:11:13

Il n'est pas pour le cas "pas adapté", il a commis une faute grave. Il savait pertinemment que j'étais dans des phases de dépression violente, que je pouvais être dangereux pour moi, dans ce cas là, tu ne laisses pas parler les gens pendant une demi-heure par semaine, tu commences à penser un minimum à un traitement médicamenteux. Même pour d'autres professionnels que je n'ai pas forcément en grande estime, il s'agissait de fautes graves.
Enfin, c'est sûr que j'ai quelque chose qui révèle du spectre autistique, le problème, c'est que la plupart des professionnels ont été incapables de le détecter alors que pour les gens formés, c'est assez évident. Le problème, c'est que c'est quelque chose d'assez courant, la moindre chose que tu puisse demander à un professionnel, c'est d'être un minimum au courant du domaine dans lequel il prétend travailler.
Là c'est un problème du système de façon général, c'est un secret de polichinelle que même si c'est en train de se régler, la France a longtemps et l'a toujours partiellement un retard de 30 ans dans le domaine de la psychologie.
Enfin, je sais que les professionnels les plus compétents qui m'ont aidé étaient surtout des gens qui suivaient des formations régulièrement, hors il y a des gens à qui ça ne semblait pas poser de problème de rester sur leurs compétences d'il y a 40 ans.

Enfin, il est tout de même essentiel qu'un psy connaisse ses limites à peu près, si il se rend bien compte que la personne continue à ne pas aller pas bien, il doit alors lui dire d'aller voir quelqu'un d'autre.

Je n'en veux pas à tout les psys, mais il y en a un qui a mis ma vie en danger, et c'est clairement par négligence, et c'est une chose de mettre en danger quelqu'un en tentant de l'aider de façon sincère, et c'est une autre d'être négligent avec la vie d'autrui. Hors ce genre de profil, je l'ai souvent rencontré dans ma vie.
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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Golgoth » 09 juin 2015, 12:41:11

Les psys français sont restés sur Freud. Je dirai qu'ils ont plutôt 100 ans de retard.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Cobalt

Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Cobalt » 09 juin 2015, 14:29:11

Témoignage très émouvant, je suis d'accord avec toi, ton psychiatre a commis une faute grave.
Ce qui me surprend dans ton témoignage c'est l’absence de tes parents je viens de lire quelque petites choses sur le syndrome d’Asperger, et il me semble que les parents auraient pu s'étonner de quelques symptômes, et prendre un rendez-vous avec un professeur en psychiatrie, qui aurait sans doute posé le bon diagnostic, parce que, quand même vingt et un ans de souffrance ce n'est pas rien.

Félicitation pour ton courage et ta pugnacité dans cette épreuve, et reste vigilant pour les médicaments, parfois voire souvent, nous servons de cobaye, de plus tu as trouvé des méthodes douces pour un mieux être, privilégies-les, il faut savoir être à l'écoute de ton corps, si tu ressens un surdosage médicamenteux, regardes si tu es mieux en le baissant un petit peu. Les toubib ne sont pas dans ton corps, toi seul peut gérer le dosage, d'autant que tu es très mature et raisonnable.

Bravo et merci pour la confiance que tu nous témoignes, en nous faisant partager ta souffrance.

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par mordred » 09 juin 2015, 15:16:39

J'ai vu une psychiatre pendant sept ans. Je lui parlais. La règle est que le psy ne parle pas. Un jour, je lui ai dit : "Mais finalement, vous me faites des ordonnances ! C'est tout ! J'irai voir ma généraliste".
Qui payait la psy à faire des ordonnances ? La Sécu ! Chère la séance. Et après, on vient vous dire qu'il y a un gouffre. :triste:
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par johanono » 09 juin 2015, 15:43:12

Il y a psy et psy. Il faudrait savoir si on parle d'un "psychanalyste", d'un "psychologue", d'un "psychothérapeute" ou d'un "psychiatre". Ce n'est pas tout à fait pareil. Chacun a sa façon de travailler. Et sauf erreur de ma part, seul le "psychiatre" est un médecin : il est donc le seul habilité à prescrire des traitements médicamenteux. Si on attend d'un "psychanalyste", d'un "psychologue", d'un "psychothérapeute" qu'il prescrive des traitements médicamenteux, alors il y aura malentendu, car il n'est pas là pour ça, ce n'est pas son métier.

Baltorupec voue une rancune tenace aux psychanalystes, à cause de son histoire personnelle. Peut-être que, dans son cas, il fallait un traitement médicamenteux, prescrit par un médecin. Mais ça ne veut pas dire que les psychanalystes dans leur ensemble sont des escrocs et ne servent à rien.

Cobalt

Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Cobalt » 09 juin 2015, 16:16:23

Baltorupec voue une rancune tenace aux psychanalystes, à cause de son histoire personnelle. Peut-être que, dans son cas, il fallait un traitement médicamenteux, prescrit par un médecin. Mais ça ne veut pas dire que les psychanalystes dans leur ensemble sont des escrocs et ne servent à rien.
@ Johanono,

c'est étonnant de ta part d'avoir mal lu, Balto parle bien d'un psychiatre soit un médecin spécialisé, je ne vois aucune haine de sa part dans ses propos, en revanche qu'il en veuille à un psychiatre incapable, je le comprends très bien, tu as lu sa souffrance ? et ce n'est pas faute de l'avoir dit à son psychiatre, il y en a de mauvais, la preuve, mais il n'a pas généralisé non plus.

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Baltorupec » 09 juin 2015, 16:28:29

C'était un psychiatre qui appliquait des méthodes issus de la psychanalyse.

Disons que ma haine tenace des psychanalyste s'est un peu amoindri, mais bon mon expérience personnelle croisée à celle de pas mal d'autres personnes que j'ai pu croiser + l'avis de certains professionnels de santé a fait que ma colère contre ce médecin là s'est généralisé contre les psychanalystes en général. Je ne suis cependant pas seul dans cette volonté de débouloner la psychanalyse en France. J'ai pu en discuter avec un membre du centre de ressource de l'autisme de ma région qui me disait en bref que la psychanalyse était un outil parmi d'autres, qu'il fallait savoir en utiliser d'autres et que le problème n'était pas toujours la psychanalyse en soi mais le fait que beaucoup de psychologues ne pratiquent que la psychanalyse et ne savent pas utiliser d'autre outils.
Il y a encore aujourd'hui en 2015, des gens qui vont accuser la mère d'être perverse pour des enfants autistes alors que l'on sait que c'est de naissance et nullement une responsabilité des parents.
mordred » Mar 9 Juin 2015 - 15:16 a écrit :J'ai vu une psychiatre pendant sept ans. Je lui parlais. La règle est que le psy ne parle pas. Un jour, je lui ai dit : "Mais finalement, vous me faites des ordonnances ! C'est tout ! J'irai voir ma généraliste".
Qui payait la psy à faire des ordonnances ? La Sécu ! Chère la séance. Et après, on vient vous dire qu'il y a un gouffre. :triste:
Le genre de truc qui m'énervent, car c'est les psychiatres/psychologues d'obédience psychanalyste dans toute leur splendeur. Un psychothérapeute un peu sensé qui n'a pas d'avancée tangible avec son patient est sensé lui conseiller d'aller voir un autre psychothérapeute au bout de 2 ans.
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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Baltorupec » 09 juin 2015, 16:29:42

Cobalt » Mar 9 Juin 2015 - 14:29 a écrit :Témoignage très émouvant, je suis d'accord avec toi, ton psychiatre a commis une faute grave.
Ce qui me surprend dans ton témoignage c'est l’absence de tes parents je viens de lire quelque petites choses sur le syndrome d’Asperger, et il me semble que les parents auraient pu s'étonner de quelques symptômes, et prendre un rendez-vous avec un professeur en psychiatrie, qui aurait sans doute posé le bon diagnostic, parce que, quand même vingt et un ans de souffrance ce n'est pas rien.

Félicitation pour ton courage et ta pugnacité dans cette épreuve, et reste vigilant pour les médicaments, parfois voire souvent, nous servons de cobaye, de plus tu as trouvé des méthodes douces pour un mieux être, privilégies-les, il faut savoir être à l'écoute de ton corps, si tu ressens un surdosage médicamenteux, regardes si tu es mieux en le baissant un petit peu. Les toubib ne sont pas dans ton corps, toi seul peut gérer le dosage, d'autant que tu es très mature et raisonnable.

Bravo et merci pour la confiance que tu nous témoignes, en nous faisant partager ta souffrance.
Pour mes parents, c'était très mal connu en 90 en France (dans d'autres pays ils se tenaient au courant des avancées en psychologie et neurologie), et c'est globalement passé sur des traits de caractère.
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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par johanono » 09 juin 2015, 16:33:39

Cobalt » Mar 9 Juin 2015 - 16:16 a écrit :
Baltorupec voue une rancune tenace aux psychanalystes, à cause de son histoire personnelle. Peut-être que, dans son cas, il fallait un traitement médicamenteux, prescrit par un médecin. Mais ça ne veut pas dire que les psychanalystes dans leur ensemble sont des escrocs et ne servent à rien.
@ Johanono,

c'est étonnant de ta part d'avoir mal lu, Balto parle bien d'un psychiatre soit un médecin spécialisé, je ne vois aucune haine de sa part dans ses propos, en revanche qu'il en veuille à un psychiatre incapable, je le comprends très bien, tu as lu sa souffrance ? et ce n'est pas faute de l'avoir dit à son psychiatre, il y en a de mauvais, la preuve, mais il n'a pas généralisé non plus.
Par le passé, sur ce forum, peut-être à une époque où tu n'étais plus là, Baltorupec a exprimé une forme de rancune assez tenace contre les psychanalystes en général. C'est pour ça qu'il convient de bien préciser de quoi on parle.

Cobalt

Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Cobalt » 09 juin 2015, 16:45:39

@ Balto,

sans vouloir mettre en cause tes parents, j'ai lu ce lien pour savoir ce qu'était le syndrome-Asperger
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/P ... e-asperger

Quand on lit les symptômes, il semblerait que l'entourage puisse voir un problème et commencer par le médecin traitant qui n'a rien vu, car c'est aussi lui qui aurait dû diriger tes parents vers des spécialistes, en même temps si en 1990 la maladie était aussi mal connu, c'est la faute à pas de chance, sauf dans le cas du psychiatre/psychanalyste.

En même temps c'est compliqué tout ça, pour ma part je suis assez favorable au psychiatre/psychanalyste en principe ceux là, même i ils peuvent ne donnent pas de médicament, et j'imagine que certains sont assez sérieux et compétents, pour renvoyer un patient vers un autre spécialiste quand il ne se sent pas compétent.

Comme quoi, pour une fois je vais donner raison à ma mère, savoir prendre l'avis d'autres médecins, quand on sent que les choses ne s'améliorent pas.

Cobalt

Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par Cobalt » 09 juin 2015, 16:48:55

Par le passé, sur ce forum, peut-être à une époque où tu n'étais plus là, Baltorupec a exprimé une forme de rancune assez tenace contre les psychanalystes en général. C'est pour ça qu'il convient de bien préciser de quoi on parle.
Oui, mais il ne faut pas toujours faire référence au passé, et ramener les choses au passé, là nous sommes sur un autre thead il faut l'entendre comme Balto l'écrit.

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Re: Mon témoignage : comment j'ai vaincu la dépression

Message non lu par johanono » 09 juin 2015, 17:11:37

Baltorupec a écrit :J'ai pu en discuter avec un membre du centre de ressource de l'autisme de ma région qui me disait en bref que la psychanalyse était un outil parmi d'autres, qu'il fallait savoir en utiliser d'autres et que le problème n'était pas toujours la psychanalyse en soi mais le fait que beaucoup de psychologues ne pratiquent que la psychanalyse et ne savent pas utiliser d'autre outils.
Alors sur ce point, nous sommes d'accord.

Je crois que le syndrome d'Asperger est assez difficile à diagnostiquer. C'est une forme d'autisme assez particulière, dans laquelle il n'y a pas de troubles du langage, et c'est ce qui le rend difficile à diagnostiquer.

Mais là où c'est compliqué, c'est qu'on reproche aussi, parfois, aux psychiatres de vouloir bourrer leurs patients de médicaments, de vouloir apporter une réponse médicamenteuse à des syndromes qui ne le justifient pas nécessairement. Par exemple, on peut lire ceci :

http://www.mensongepsy.com/2012/03/nouv ... iatriques/

http://www.inserm.fr/actualites/rubriqu ... s-hors-amm

http://www.rhumatopratique.com/wp/rp/20 ... ychiatrie/

Alors je ne suis pas médecin, je ne sais pas trop ce que valent ces articles. Peut-être que, dans ton cas, il fallait un traitement que tu n'as pas reçu assez tôt à cause d'un toubib qui n'a pas fait correctement son boulot. Je veux bien te croire. Mais je constate qu'il y a des gens qui reprochent aux psychiatres de prescrire trop de médicaments, et des gens (dont tu fais partie) qui leur reprochent de ne pas en prescrire assez (et de recourir à des méthodes telles que la psychanalyse qui ne s'imposent pas). L'équilibre n'est pas facile à trouver.

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